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 & Prune

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Prune
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MessageSujet: & Prune   & Prune Icon_minitimeMer 31 Oct - 23:19

( P R U N E )
PERFECTION IN A SORROW

_______________



NOM (Inconnu
PRÈNOM[S] (Prune
SURNOM[S] (Prunette ~ Bijou
ÂGE (O19 ans
DATE DE NAISSANCE (O6 Octobre
GROUPE SANGUIN (O +
RACE (Mathulerans


TRAITS PHYSIQUES


Sauvage. Ses traits tout entiers représentent la rebellion, la liberté de savourer ce qu'elle désir. L'on ne peut que trop difficilement retirer ce petit air méprisant, hautain et agaçant qui trône sur ses lèvres. Et pourtant, cela ne retire rien à son attirance, sa beauté, car on sait qu'elle peut se le permettre. Elle à tout les droits, se considèrant comme subissant uniquement sa propre liberté.

Son visage... Il a tout de l'irréalité de la perfection. Fin, merveilleusement bien dessiné et d'une pâleur angoissante. Il donne envie, et terrifie à la fois : trop symètrique, trop présent. Ses yeux d'un bleu aveugle perçent et brûlent au moindre frôlement de sa pupille. Ces iris sont encadrées par des cils longs, noirs et lourds qui accentuent la nature de ses yeux déjà en amandes. Une arcade sourcillière droite se prolongeant par un nez tout aussi perpendiculaire à cette dernière. Un doigt d'ange légèrement prononcé renforce la couleur perle rouge de ses lèvres fines et pourtant quelques peu ourlées, juste assez pour rehausser son teint extrêmement pâle. Ses joues se creusent de faussettes lorsqu'elle sourit, généralement durant ses périodes de solitude ou lorsqu'elle est proche d'Adora ou de Rochel. Ils sont bien les seuls à connaître sa personnalité - presque - toute entière, révoltée, insupportable et pourtant si séduisante.

Prune possède de très longs cheveux soyeux dont la coupe accentue la minceure de ses traits. Manifestement teints dans un bleu clair semblable à la couleur naturelle de ses yeux, ils semblent pourtant originellement de ce ton-ci car jamais personne n'a pu déceler un quelconque signe de couleur diffèrente sur le crâne de la belle Vampire. Quoiqu'il en soit, ces mèches longues et délivrant une senteur florale envoûtante, s'enroûle bien souvent autoure de cette gorge pure et merveilleusement fragile. Des épaules maigrelettes s'en suivent, tout comme des bras manifestement peu puissants. Pourtant, il s'agit plus d'un physique que d'une certitude : Prune possède une puissance dévastatrice quand son ressentiment se déchaîne. Alors, plus rien ne peut l'arrêter, à moins l'oubli de la raison de sa rage.

Une poitrine ronde tenant facilement dans une main, offre pourtant un décolletté des plus attrayant. Un ventre plat, un dos courbe, de longues jambes interminables, une peau laiteuse roulant sur les os à la manière d'un chat ronronnant. Rien n'offre alors plus la féminité ni la félinité que son corps souple, ne manifestant que le désir simple d'être touché, éveillé par des mains hésitantes, troublées, maladroites et pourtant possédées d'un désir inhumain.


PRINCIPALES QUALITÉS

Franche, Juste, Attentive.

PRINCIPAUX DÉFAUTS

Jalouse, Possessive, Lunatique, Impatiente, Matérialiste.


TRAITS PSYCHOLOGIQUES


Digne de son statut de reine. Tous le pensent, quoi qu'ils croivent, au fond, ils le savent tous. Prune est des plus naturelle. Gâtée jusqu'à la moëlle dans son enfance, c'est sa relation avec Adora qui la fera devenir ce qu'elle est aujourd'hui : ironique, logique, intelligente. Mais aussi hautaine, rancunière et trop protectrice. Son jugement est impartial. Elle est juste, et lors des décisions du conseils, elle n'hésite pas à mettree son grain de sel lorsque quelque chose selon elle échappe à sa propre sincérité.

Pour commencer, détaillons ses gestes : Amples, lents face à autrui. On la sent se contenir, se bloquer, demeurer froide et distante. Ses mains graciles et fines s'agitent souvent, mais doucement, calmement, comme si elles dessinaient les paroles sages que prononce la jeune Mathulérans. En vérité, Prune s'emploie à exprimer un certain mépris face aux étrangers. Elle veux se montrer hautaine, dédaigneuse, simplement parce qu'elle sait qu'ainsi on ne cherchera pas à aller plus vers elle : Tout ce qu'il faut faire, toutes ces questions, toutes ces choses à analyser, souvent la laissent absente, comme vide. A l'inverse, face à Rochel ou Adora, Prune est comme revigorée. Elle se laisse souvent aller près du premier, rit plus souvent, se détend, dors contre lui. Aux côtés du second, elle se tient droite comme un I et appose sur son joli minois un sourire détendu, serein, comme pour prouver de sa capacité à diriger et à subir sans se plaindre. Car les plaintes, Prune n'en fait jamais. Peste, vipère, chouineuse. Jamais elle ne l'a été et elle ne le sera jamais : Trop d'orgueil, trop envie de montrer à son frère qu'elle est au dessus de cela. A vrai dire, la relation entre les deux enfants est des plus superficielle, en apparence. Ils se font des ronds de jambes, n'expriment que trop rarement leurs émotions l'un envers l'autre et au contraire, cherchent à se montrer plus fort, meilleur que l'autre. Ils sont en compétition, dans tout. Et sur ce point là, Prune à de la répartie : lâcher quelques phrases bien placées, le provoquer, le titiller... Et c'est parti. Ils verbalisent leurs défis et s'y lancent, souvent sans se soucier des conséquences, trop excités par les provocations de l'autre. Curieusement, ce genre de mots bien placés qui touchent et animent, cela ne se passe qu'entre eux deux. Personne d'autre ne parvient à les provoquer de cette manière, à animer le feu et le désir de gagner, de dominer l'autre et de l'acculer pour le voir à sa merci, soumis, entièrement offert au vainqueur.

Leur relation plus qu'incestueuse pourrait porter ses fruits s'ils n'étaient l'un et l'autre aussi frivoles, désireux de tout toucher, tout savoir et tout avoir. Prune, plus attachée aux tendresses, demeure plus facilement fidèle que son frère, et le sait bien. C'est pourquoi, à la moindre connaissance des affaires d'Adora, elle l'évite. La distance, la froideur de ses gestes, le même visage que celui qu'elle arbore face à ces inconnus agaçants, est bien souvent la torture la plus suprème pour les êtres chers qui connaissent son visage usuel : calme, attachant, presque souriant, fidèle.

Ensuite, penchons-nous vers son rire, ses sourires. Ils sont si rares ! Surtout en cette période de tuerie où l'ombre plâne sur chacun d'entre eux. Pourtant, ses canines blanches sont si fascinantes, ses lèvres distendues d'un sourire sont si mignonnes, et ses faussettes achèvent l'attirante mimique. Tout cela est si naturel et si frais, respirant la liberté, la sérénité, l'intelligence. Son rire cristallin est léger, et seul Rochel apu l'entendre jusqu'à présent. Rochel partage beaucoup de choses avec sa Maîtresse, et celle-ci le considère plus comme un confident qu'un simple esclave.


RELATIONS AVEC LES AUTRES CLANS


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Prune est très ouverte. Elle ne manifeste aucune haine contre les autres clans bien qu'elle apprécie légèrement moins les humains qu'elle consomme normalement. Jamais elle ne s'est opposée aux accords pacifiques allant au contraire faire valoir ses idéaux. Très dynamique dans ce genre de situation, Prune sait bien s'imposer sur le plan politique.

[ * ]

PARENTÉ


Son frère est sa seule famille de sang ici - car elle considère Rochel un peu comme un frère, lui aussi. L'inceste était plutôt commun dans leur famille Vampirique ; les cousins s'offraient l'un à l'autre pour donner un Mathulérans des plus pur. Pourtant, une relation aussi proche et étrange entre frère et soeur fût plutôt inhabituelle et curieusement détaillée. Quoiqu'il en soit, Adora est son frère. Et sa possessivité entre en jeu : Prune se sent plus proche de lui que toutes ces autres femmes dont il ne partage pas le même sang de souche, sans même conger à les mordre. Elle le connait, sait interprêter ses gestes, ses regards, ses provocations qui l'excitent tant. Leur jeu est dangereux, mais affreusement sauvage. Et lorsqu'ils se défient de cette manière, jamais la jeune Mathulérans ne se sent aussi vivante.

De l'autre côté de la porte, Prune possèdait un père, Nathaniel, un des Aînés puissant qui lui a légué sa place. Il fut tué par sa mère, la jeune fille en est persuadée. Elle l'aimait, et quelques petites précisions incestueuses furent longuement source de leurs confidences mutuelles. Sa relation avec son père n'a jamais été dévoilée, sauf quelque peu dans son testament, et demeure encore ajourd'hui secrète. Sa perte ébranla Prune au point de radicalement changer. A l'inverse, la belle Mathulérans hait sa mère de toute son âme détruite par sa faute. Elle l'évitait toujours, n'obéissait qu'à son doux paternel simplement par amour et provocation, la méprisait et souhaitait plus que tout la détruire. La vengeance de cette terrible femme se fit sans tarder ; l'assassinat de son père fût sa révérence.


RELATIONS


Rochel est son bout d'elle-même. Petite chose contre laquelle elle aime tant se lover, rire et décompresser. Même plus que son frère, il connait toutes ses facettes, et surtout son rire cristallin dont l'écho se répercute dans tant de lieux. De la même manière que Prune connait les attitudes d'Adora, Rochel connait les siennes. Et cela l'attire, cette manière de tellement la connaître, la possèder. Elle pourrait si facilement l'acculer, le rompre prsychologiquement comme subissent la majeure partie des esclaves de la connaissance de la jeune femme. Pourtant, elle n'en fera rien, sauf si celui-ci se décide à en aimer une autre plus qu'elle. Jamais elle ne provoquerait Rochel de la manière dont-elle provoque Adora. Ils sont symboliquement, concrètement à l'opposé l'un de l'autre. L'un est soumis, l'autre dominant. Peut l'en importe, du moment qu'elle peut rester avec son esclave et se laisser aller ainsi que réciter maints discours avec son frère, rien d'autre pour l'instant, mis à part son statut, ne parviendrait à lui faire plaisir.

Kris, membre du conseil, philosophie de la manière la plus distinguée qu'il soit sur leurs rapports avec les autres races. Ce dernier trouve Prune trop laxiste alors qu'il considère leur race comme supèrieure, et la jeune reine adore tergiverser avec lui en grignotant quelques fruits et en détaillant la foule active. Térence est un Humain que Prune convoite malgré toutes ses réticences. Elle ne peut s'empêcher de le détailler aux sorties des réunions du conseil et subit une sorte de désir attractif de s'ouvrir à lui. Danton fût mordu par son frère, chose l'ayant toujours légèrement agacée. Elle regarde leurs rares discussions masculines d'un oeil bestial, brutal, impatient. Elle souhaiterait parvenir à détailler ce jeune Mathulérans.


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MessageSujet: Re: & Prune   & Prune Icon_minitimeVen 2 Nov - 0:52


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CONTEXTE


« DIS, PAPA. QU'EST-CE QU'IL Y A DE L'AUTRE CÔTÉ DE LA PORTE ? »

Cette question fût si souvent posée, sur les genoux de son père. Toujours doucement, innocement. Non, ce n'était pas « LA PORTE », celle qui ammena les Telians et les Mathulerans à se partager le même territoire. C'était seulement la porte qui dissimulait la pièce personnelle du paternel. Elle n'y était jamais entrée. D'ailleurs, personne d'autre que le concerné n'en avait foulé le sol. Toujours, l'homme tant aimé répondait par une pirouette, en s'en sortait indemne. Et Prune le laissait faire, n'allait pas plus loin, sâchant parfaitement qu'il la lui montrerait s'il le souhaitait, en temps voulu.

La belle Mathulérans est née, a crié, a lourdement malmené sa mère, de la grossesse jusqu'à sa disparition. Lors de sa naissance - son cousin Antiochus le lui racontait si souvent - elle ne mesurait pas plus que l'avant bras de son frère et ne pesait pas plus lourd qu'une plume. Il s'amusait à dire que son corps badigeonné du sang maternel avait souillé les draps de la chambre utilisée pour l'occasion, et lui caressait toujours les cheveux lorsqu'il la voyait sourire quand il lui décrivait le regard de son père lorsqu'il l'avait pour la première fois prise dans ses bras. C'était lui, le premier à l'avoir touchée. Il l'avait arrachée à la torture qu'était ces draps emmêlés, avait empêché sa femme de la secouer, pour l'attirer contre lui et plonger ses yeux humides dans les siens.

Son enfance fût colorée, passée à enlacer, embrasser, caresser son frère ; à sourire, détailler, tenir son père ; à désobéir, haïr et détester sa mère. Peu à peu, son éducation l'engourdie et la poussa à grandir, chose qui l'horripilait, et à devenir une femme. Adora devenait un homme, elle ne pouvait plus l'approcher de la façon à laquelle elle s'affairait habituellement. Alors, le voyant ainsi devenir si vague, moins tendre, plus distant, elle se réfugia naturellement contre son père qui lui offrit tout l'amour nécessaire. Elle passait des journées entières, assise sur ses genoux, à tenir son cou et à se blottir contre lui, alors que des membres de la famille les fixait curieusement. Ils se faisaient tant de confidences, que bientôt, ils finirent par se connaître mutuellement mieux qu'eux-même. Inséparables, la venue maternelle vint bientôt troubler un court instant leur relation fusionelle.

La mère d'Adora et de Prune s'était plantée à l'entrée du salon, pièce habituellement sous le joug du couple actuellement assis sur le même fauteuil, et avait posé ses poings sur ses hanches, se déhanchant vulgairement. Ses yeux semblaient tuer sa fille sur place, la percer de pieux, la pendre et la déchiqueter. A l'inverse, l'enfant la détaillait peu, semblait voir sa venue avec indifférence, resserant simplement l'étreinte qu'elle exerçait contre son père. Celui-ci la lui rendit.

« TU AS ENTENDU TOUT CE QUE LES AUTRES DISENT, SUR VOUS DEUX ? C'EST UNE HONTE, SI ENCORE TU N'ÉTAIS PAS À MOI ! VOUS POURRIEZ AU MOINS VOUS MONTRER UN PEU PLUS PUDIQUE. »

Sa dernière phrase se fit ironique, avec un petit sourire en coin. Prune émit alors une sorte de ronronnement étrange, félin, audible uniquement par son paternel. Comme un petit reflexe possessif, protecteur, adorable. Il la fixait, comme fasciné, en proie à un frissonement personnel et léger.

« C'EST EXACTEMENT CE QUE NOUS ALLONS FAIRE. »

Il n'avait pas quitté sa fille des yeux, murmurant cette phrase à son égard uniquement. Elle lui prit la main, sans oser le regarder, et glissa au sol lentement lorsque son père se leva. Doucement, comme s'ils savouraient cet instant triomphant, Nathaniel traça sa route jusqu'à la porte intimement protégée jusqu'à ce jour. Il se pencha légèrement, juste assez pour faire entrer la clef qu'il portait à son cou dans la serrure placée en hauteur. La jeune fille avait les joues roses, et tremblait de désir, sans en connaître la cause. Sa main ressera son étreinte. L'homme ouvrit la porte sans en laisser apercevoir l'intérieur, noir, même pour des yeux nyctalopes. Il y fit entrer sa fille, puis pénètra au sein de la pièce à sa suite. Sans se retourner pour voir sa femme, il lâcha, indifférent :

« QU'ON NE NOUS DÉRANGE PAS. NOUS VIENDRONS ENSEMBLES AU DÎNER. »

Avait-elle bien entendu ? Ainsi, son père ne prendrait pas le bras de sa mère, mais le sien pour l'accompagner à table ? Il s'agissait d'une très vieille tradition familiale, depuis le temps que les ancètres avaient compris qu'il naissait toujours un nombre semblable de garçons et de filles au sein de leur famille : le plus âgé du couple, du prétendant ou du cousin faisait sa demande au plus jeune avant chaque dîner - le dîner étant bien souvent le seul repas d'une journée, se déroulant très tard et recelant de plats sucrés qu'ils prenaient par simple plaisir et gourmandise compte tenu du fait que seul le sang parvenait à assouvir leur faim, le repas faisant plus office de tradition - pour l'accompagner galamment à table et s'assoir à ses côtés pour toute la pèriode du dîner. Il arrivait rarement qu'une demande ne fasse pas plaisir, compte tenu du fait qu'ils faisaient tous parti de la même famille et qu'ils aimaient parlementer entre eux. Le fait que les Vampires encouragent ouvertement l'inceste demeure un grand facteur positif pour ce cérémonial presque quotidien. Il faut tout de même préciser que bien souvent, après le dîner et au cours du reste de la nuit, les binomes établis pour le repas demeurent bien souvent ensembles, que ce soit pour savourer l'autre dans une chambre, boire à ses côtés ou encore discuter dans la bibliothèque ou le salon, par exemple. Simplement, ces couples forment souvent les rumeurs et les amitiés au sein de la famille, amusent, distrayent et permettent de découvrir l'autre. Ainsi, le fait que son père l'invite ainsi, risquait d'intensifier les rumeurs et la haine de sa mère, et décevoir Adora, son frère, Antiochus, son cousin et Phénice, sa demie-soeur par sa mère, les trois personnes avec qui elle dînait en général. Mais curieusement, en cet instant, elle n'y pensait absolument pas. Elle s'imaginait déjà, mise en beauté spécialement pour le dîner, entrant dans la salle à son bras sous les regards, à ses côtés, à lui tenir la main sous la table, pouvant lui murmurer des choses sans que les autres ne les entendent, ensembles, réfugiés dans un coin de la bibliothèque, seuls. Ces idées s'entrelçaient dans sa tête, et rendaient ses joues roses d'une impatience vainement dissimulée. Une main vint se poser sur sa hanche. Son père la serrait contre lui, tout en fermant la porte dans son dos, en un dernier bruit sec. Elle soupira. Il attira son front à ses lèvres, et le baisa, brisant un léger interdit. Prune posa son visage sur son épaule, Nathaniel laissa ses mains courir le long de son dos, pour se joindre sur ses hanches. Ils fermèrent tous deux les yeux.


[*]


« DIS, PAPA. QU'EST-CE QU'IL Y A DE L'AUTRE CÔTÉ DE LA PORTE ? »

Cette question, elle avait envie de la lui poser maintenant, tout de suite. Adora et Prune s'étaient mis à courir, loin de la propriété, forts de leurs aptitudes Vampiriques et mutuellement excités par leurs paroles provocantes. Cela devait faire cinq ans que l'évènement précédent s'était déroûlé. Les choses n'avaient pas changées, si ce n'était la proximité entre son frère, son père et elle, grandissante en intimité. Enfin, ils avaient courus, et elle s'était arrêtée devant Elle. Une porte ? Que faisait-elle là ? La jolie Mathulérans entendait vaguement la voix de son frère, alors que sa main se posait sur cette poignée froide et pourtant acceuillante. Elle l'ouvrit. Une sorte de couleur foncée mais indéfinissable s'offrit devant ses yeux. L'image de son père voila son regard, si bien qu'elle n'eût guère l'impression de traverser cette porte.

Ils étaient passés, arrivés tous les deux, Adora ayant suivi Prune, dans cette sorte de forêt sombre. La jeune fille jeta un regard insouçiant au cadavre de la jeune femme qui se trouvait devant la porte, légèrement courroucée de ne pouvoir s'en abreuver. Rapidement, après un léger regard toujours aussi arrogant échangé entre le frère et la soeur, ils s'élançèrent au sein de la masse noire. Cela devint leur terrain de jeu. Ils étaient des chasseurs, et ici, tout devenait leur proie. Ils grandirent dans la ville proche, leur éducation laissée en suspens. Enfin, pas pour très longtemps, car en un jour funeste, dans un de ces bars sordides, un messager vint donner à la jeune fille un parchemin entouré de multiples sceaux représentant le blason familial non brisés. Rapidement, ils questionnèrent l'homme, qui dit simplement qu'un autre homme lui avait remis ceci pour le leur donner, qui était lui-même précédé d'une autre personne, elle-même encore d'un nouvel individu, et ainsi de suite. Il disparu. Prune brisa les sceaux, ouvrit la lettre. Elle esquissa une moue rancunière en reconnaissant l'écriture de sa mère, longue, mince, sournoise. Elle lui apprenait avec indifférence la mort de son père, tout en joignant une partie de son testament. La lettre ne disait que cela, preuve d'une haine tacite. Un petit mot de son cousin lui remonta légèrement le moral.

Nathaniel, Aîné décédé, dans son testament, a écrit:
(...) Que tous mes biens matériaux soient brûlés et que mon âme repose en paix.

A ma Prune, ma Prunette, mon fruit défendu, je lègue ma place et mon rang. Je sais que tu ne le voulais pas, que tu disais toujours que je ne "crèverais jamais". Pourtant tu es la seule en qui ma confiance est réelle, aveugle et innée. Je me souviens de nos confidences, si proches, si intimes, celles que nous avions alors que tu demeurais assise sur mes genoux, à contempler cette étendue démesurée de montagnes et de verdure sauvage. Lorsque tu souriais, que tes douces canines me renvoyaient leur éclat éffronté. Ou encore quand ton petit nez mutin se plissait en voyait mes yeux rire et te reprocher ironiquement ton bras accroché à mon cou. Ma mémoire demeure entière et complète à ton sujet, même si lorsque tu liras ceci, je ne serais réduit qu'à un amoncellement d'os et de décrépitude. Ton abscence me hante, peut-être sera-t-elle la cause de ma disparition. Je l'espère sincèrement si je dois finir par délaisser ce monde, car ainsi tu auras été la cause et l'effet de toute mon existence. Dieu, comme je te regrette ma Princesse. Ton rire si pur, si cristallin, qui se faisait écho dans toute la demeure, qui parvenait à me faire frissoner et qui même me donnait envie de sourire et de te frôler... Mais je m'égare, ma perle, je m'égare dans mes pensées, tout en sâchant que mon souhait, en l'instant où tu lis ces mots, mon seul et unique désir, serait d'apparaître devant toi et de te dire au revoir, à ma manière, comme avant, comme toujours.

A mon fils, ne m'en veux pas de ne pas te léguer cette place royale. Avec ta soeur, nous en avions si souvent discuté, mais je sais que pour me donner raison, je n'avais qu'à lui dire que jamais tu ne te plairais à t'ennuyer sur ce trône. Nous savions tous deux que ce statut t'agacerais et que tu t'évertuerais à repousser au lendemain les choix décisifs. Prune en particulier, savait que pour te rendre heureux, il fallait te laisser choisir, et tous n'ignoraient pas alors ton choix de demeurer isolé de ce monde trop superficiel, ne répondant pas à tous nos désirs, malheureusement. A présent, je te demande pardon, fils, tout en priant pour que tu n'apprennes jamais pourquoi je t'implore. Je te prie de croire qu'aucun de nous lors de cet instant, ne t'avons oublié, ni pensé te trahir. Enfin, écoute bien ta soeur, ravie-la, sâche lui offrir le bonheur. Fais-lui découvrir la vie colorée qu'elle n'a encore jamais eûe, une vie que toi seul peux à présent lui montrer. Fais-la rire, sourire, sentir l'existence à pleines mains. Savoure-la toute entière. Et embrasse-la pour moi.

A ma Femme, je ne lègue que mon portrait, seul objet ininflammable en ma possession, pour que mon image te hante à jamais.

Adieux, mes chers enfants.



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MessageSujet: Re: & Prune   & Prune Icon_minitimeVen 2 Nov - 0:56


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Plus jamais le regard de la jeune Mathulérans ne fût le même. Il avait perdu son éclat, sa joie innée, son désir d'assouvir ses pulsions quel qu'en soit le prix. A la fin de la lecture de ce testament, après avoir enfin terminé de le relire, de détailler chaque parcelle de cette écriture paternelle, elle avait ressenti un immense vide, une lourde absence, puis enfin une haine des plus dévastatrice à l'égard de sa mère. Après la sensation semblable à l'amputation, à la perte d'un de ses membres, cette haine venait lui ouvrir un peu plus sa plaie, la tirailler, comme si l'on plongeait des doigts glacés au sein de son coeur pour le tordre et le détruire. C'était sa faute, aucun doute. Elle savait qu'elle avait commis cet homicide, et rien ne l'empêcherait d'y croire. Dès lors, Prune jura de revenir, de traverser à nouveau cet espace et retrouver sa mère ainsi que les décombres de son confident. Rien ne l'empêcherait de venger ce meurtre en commettant un matricide.

Convaincue de la véracité de ses propos - malheureusement véritables - la jeune fille se reclue quelque peu sur elle-même. Ne dissimulant pas à son frère la mort de Nathaniel ni sa succession, elle cacha tout de même le testament du mieux qu'elle le pût. Sa tête était vide, son corps amorphe. Quelle sensation affreuse de perdre un être cher, un être aimé.

Bientôt parvint la fin de cette adolescence que Prune méprise au plus haut point. Son évolution poursuivit son ascension, alors qu'elle continuait à étudier ce devoir royal en entamant lentement, mais sûrement, des dispositions pacifistes inter-raciales. Elle prenait plaisir à diriger, non pas par despotisme, mais par indulgences et justesse. On la voyait comme une reine sereine, sûre d'elle et distante, juste comme il fallait. Jusqu'ici, les membres du pouvoir avaient été des personnages masculins, et voir une Femme prendre la tête d'une si large communauté attira tout d'abord de nombreux doutes. Mais sa force de caractère, sa capacité à endurer et sa volonté parvinrent à adoucir ces allusions négatives. Cependant, par-delà ce reigne éreintant, Prune savourait les sorties nocturnes qu'elle partageait avec son frère. Il la prenait la main, ils couraient, comme deux gamins persuadés que l'autre ne peut le voir rougir. C'était sûrement leur seul moment de faiblesse mutuel, car jamais ils ne faiblissaient l'un devant l'autre, toujours fier, orgueilleux. C'était sûrement parce que la nuit les enveloppait, les rendait sensuels, bien qu'elle ne les dissimulait pas l'un de l'autre, dû à leur nyctalopie.

C'est durant une de ces virées nocturnes que Prune rencontra Rochel. Elle se rappelle avoir souplement sauté sur le sommet d'un haut mur créant une impasse, aux côtés de son frère, et qu'ils s'étaient tous deux tenus droits, à détailler ces inconnus s'en prendre à ce joli garçon. Subtilement, la jeune fille avait glissé un mot doux à l'oreille d'Adora, à l'égard de l'acculé. Immèdiatement, il avait sauté à terre et avait commencé la tuerie. Sa soeur l'avait rejoint, mais elle n'égala pas son nombre de victime. Peut-être avait-elle trouvé les mots justes pour l'exciter, le défier, titiller son orgueuil. Ils adoraient çà. C'était lorsque son frère s'appliquait à sèchement briser le bras du dernier homme encore - à moitié - debout que Prune s'était penchée sur le jeune homme, à demi conscient. Celui-ci avait simplement prononcé les mots qu'elle attendait, avant de fermer les yeux.

« FAITES DE MOI CE QUE VOUS VOULEZ. »

Ainsi Rochel fût-il redevable au frère et à la soeur, le premier laissant la seconde faire de lui son esclave. Mais à vrai dire, au fil du temps, l'esclave se fit bien plus confident. Et Prune, voyant à travers lui une image très légèrement semblable à celle de son père, sans véritablement s'en rendre compte, devint bien proche de lui, peut-être même un peu trop.

Sa vie se poursuit, alors que sa rancoeur prend un peu plus d'ampleur chaque jour passé sans Nathaniel, se réchauffant contre Rochel, savourant le regard d'Adora, si semblable au paternel. Elle demeure assise, digne d'une reine, succédant à la silhouette tant chérie, reprenant un flambeau lourd et complexe.

Mais elle sait que rien ne sera plus jamais comme cette époque colorée, cette enfance partagée et chaleureuse, celle qui lui manque tant.


ANECDOTES

[FUTUREMENT]
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MessageSujet: Re: & Prune   & Prune Icon_minitimeDim 4 Nov - 18:32

Yeaaah jolie fiche ^^
Mais qu'est ce que j'ai fais moi en repondant faites de moi ce que vous voulez <.< Heureusement que c'était toi qui l'a entendu Prune... Hein Adora Razz
Même si tu l'ai deja... Bienvenue Prune ^^

Fiche Validée.
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